La semaine d’enseignement intensif fut un événement solennel dans le cadre du projet Erasmus+ « Arriver en Europe, partir de l’Europe : trajectoires marocaines et turques ». Elle fut un moment à la fois scientifique, pédagogique et interculturel. Cette semaine a vu la participation de plus de 40 participants et participants, dont 30 étudiant.es venu.es d’Italie, de Turquie, de Belgique et du Maroc.

 

L’objectif de cette semaine d’enseignement intensif a été de permettre aux participant.es de développer des connaissances et des pratiques de terrain afin d’adapter et d’améliorer la qualité de leurs formations sur les questions migratoires, de la jeunesse et de l’appartenance des populations « issues de l’immigration ». Marseille a été élue ville accueillante de cet événement pour plusieurs raisons. Marseille cette « ville-port », « ville-carrefour », « ville de migrations » selon Émile Témime (1985), qui depuis ses origines est une cité de passage, de brassage et d’ancrage de populations venues d’horizons–culturels, sociaux, géographiques– différents. Marseille est également réputée pour les modes d’expression de la jeunesse « issue de l’immigration », notamment à travers les arts urbains, dont le hip-hop, les graffiti, et ses différents collectifs d’artistes (plasticiens, photographes, compagnies de danse, de théâtre, musiciens, etc.).

 

Du 9 au 12 mai, les participant.es ont assisté à plusieurs conférences, à des ateliers de travail réflexifs animés par une association locale (ACT-Approche, Culture, Territoire) qui travaille sur les questions de l’histoire, de la mémoire et des luttes des migrations en France et à Marseille en particulier. Les étudiant.es participant.es ont aussi rencontré des acteurs locaux qui travaille sur les questions de cultures urbaines, de musiques et d’insertion par la culture des jeunes. Ils ont aussi pu rencontrer l’Imam de la Mosquée Badr et visiter cette dernière.